MOON KNIGHT entre réinvention et désillusion, que vaut la dernière série Marvel ? – Critique

Publié le 29 avril 2022 à 13:35

Alors que Spider-Man : No Way Home a déchainé les foules et les recettes au box-office, Marvel peine à satisfaire ses fans depuis l’ouverture de la phase IV et la fin des Avengers tels qu’on les connait. Avec MOON KNIGHT, Disney semble vouloir se réinventer. Peinant tout de même à trouver les bons ingrédients pour y arriver.

Franchissant presque les 2 milliards de recettes en salles à travers le monde, le dernier épisode de Tom Holland au sein du MCU- alias Peter Parker – a littéralement explosé les attentes depuis la réouverture post-covid des salles. Ouvrant la voie au prochain volet des aventures de Stephen Strange dans Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022), le retour des différents Spider-Man sauve l’actuelle phase Marvel qui déçoit ses fans depuis le révérence des Avengers. Black Widow (2021), Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux (2021), Eternals (2021) semblent tous fades, basés sur la même recette que le studio recalque à chaque projet. Séries Disney+ comprises, hormis les 9 épisodes de Wandavision (2021) que l’on retrouvera avec hâte dans le film de Sam Raimi début mai en France.

Marvel bouleverse alors son calendrier et sort sa carte « originalité » avec MOON KNIGHT. La firme se lance le défi de surprendre le public avec une série Disney + menée par Oscar Isaac en Steven Grant. Réalisée et écrite par le réalisateur du catastrophique Netflixien remake de Death Note (2017) – Jeremy Slater, la mini-série composée de 6 épisodes se penche sur l’histoire d’un personnage apparu pour la première fois en 1975 dans des Comics et fortement inspiré par Batman, concurrent de la maison DC. Employé discret dans une boutique de souvenirs, Steven Grant est soudain victime de pertes de mémoire et est hanté par des visions d’une autre vie. Il découvre qu’il souffre d’un trouble dissociatif de l’identité et qu’il partage le même corps qu’un mercenaire, Marc Spector. Alors que l’étau se resserre sur les deux hommes plongés dans une aventure périlleuse parmi les puissants dieux d’Égypte, trouver un équilibre va être leur mission principale pour tenter de retrouver la paix.

MOON KNIGHT a tout pour plaire. Une histoire profondément ancré dans la mythologie de l’Egypte Ancienne, un casting lourdement armé et une direction artistique menée à la baguette. Dès le premier épisode, on s’accroche au personnage de Steven Grant. Emu par son désarroi et la découverte de cette deuxième entité qui cherche à prendre le dessus. Inspiré par le magnifique visuel du personnage du Chevalier de la Lune. Malheureusement, dès le début de l’intrigue à Gizeh dans les épisodes qui suivent, les choses s’essoufflent très (trop) rapidement. Les pistes se bousculent, se font et se défont sans intérêt, Ethan Hawke se gomme et laisse place à une cinquantaine de minutes décevantes. Quant aux effets spéciaux, le spectateur est en droit de se demander quelle mouche a piqué l’équipe VFX responsable du massacre de la course-poursuite des premières minutes de la série.

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Alors que Disney livre avec The Mandalorian (2020-) une prouesse visuelle incroyable par l’utilisation de prises de vues au sein du StageCraft (studio virtuel mêlant écrans de LED et décor réels), la firme dévoile des séquences de MOON KNIGHT affreusement salies par des fonds verts et ajouts numériques aussi plat que ceux des dernières saisons de The Walking Dead (2011-). Point nostalgie du troisième épisode mais malheureusement toujours aussi vide, l’apparition d’un des derniers rôles de Gaspard Ulliel avant sa tragique disparition. MOON KNIGHT avait tout pour réussir mais fonce droit dans les oubliettes de cette quatrième phase. Reste toujours deux épisodes pour nous convaincre du contraire et nous pousser à écrire davantage sur cette épopée égypto-contemporaine pourtant bien lancée.


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